Un peu d’histoire sur la pisciculture de SAINT MORAT

étang de piscicultureLa Haute Vienne, terre de pisciculture.

Il y a plusieurs centaines d’années, les plans d’eau artificiels étaient construits par les moines. Leurs longues périodes de jeûne les obligeaient à trouver une source de protéines autre que la viande.

Le département de la Haute Vienne hébergeait de nombreuses communautés religieuses qui ont rendu le secteur très riche en plans d’eau.

Les débuts de la Pisciculture Saint Morat.

La pisciculture de Saint Morat est située dans cet environnement protégé.

pisciculture de saint moratL’entreprise est née en 1994, elle a donc fêté ses vingt années d’existence.

Les cyprinidés furent les premiers poissons élevés dans différents étangs répartis sur trois départements :

  • La Haute-Vienne avec Saint Morat
  • L’Indre dans le parc naturel de La Brenne
  • Les Charentes dans le Confolentais

Carpes, tanches, gardons et goujons furent les premiers animaux mis en production.

Déjà, à l’époque, quelques carpes colorées émaillaient le cheptel présent.

La production partait vers le rempoissonnement des rivières et étangs de pêche des comités d’entreprise. Durant les 2 premières années, aucun changement notable n’a été constaté dans l’activité proprement dite.

Durant l’année 1996, les demandes soutenues de la part d’acteurs du monde de la pêche ont poussé le site à s’orienter vers une  production de fingerlings de black bass. Durant 4/5 ans, les demandes affluent sur ce type de poissons. Les lacs du bois de Boulogne (eh oui!), La Seine, la Vendée et certains lacs du sud de la France furent les points de déversement de cette espèce produite intégralement dans des étangs Charentais. La demande pour ce poisson finit par s’arrêter au bout de la 5ème année.

En 1997, les premières vraies demandes sur des carpes trophées commencèrent à arriver. La pêche moderne de la carpe s’installait en France avec l’engouement que l’on connaît de nos jours.

Durant les 5/6 années suivantes  les demandes s’emballèrent.

En 1998, une serre était édifiée pour pouvoir stocker avec soin les gros sujets dans un environnement contrôlé. Durant la même période, il fallut également penser à la production de vairons pour servir de vifs à la pêche de la truite. Les vairons n’étaient alors que récupérés au petit bonheur la chance dans des étangs d’altitude.

En 1999, on décomptait une centaine de tonnes de poissons élevés et commercialisés auprès du grand public.

L’élevage de carpes koï à Saint Morat.

élevage de carpe koiParallèlement à tout ce développement, l’année 1995 marqua le début de ma passion pour la carpe koï. La découverte se fit lors d’un premier voyage au Japon avec des amis Anglais, qui gravitaient, dans ce monde depuis de nombreuses années. Ce fût révélateur !

Je n’avais jusqu’alors pas compris le réel engouement planétaire pour ces poissons ! Je voyais là-bas des gens du monde entier qui venaient acheter des koï de toutes qualités et de tous calibres pour revendre dans leur pays d’origine. Lee Roberts, un collègue de Peter Waddington, me fit profiter de ses connaissances !

A la fin des années 90, en France, les « carpes koï » étaient disponibles mais uniquement dans des jardineries généralistes. Le secteur manquait d’une véritable spécification. Un second voyage au Japon en 1998 ne fit que renforcer mon intérêt pour les carpes koï et leur environnement.

Je me mis à vendre quelques poissons de qualité qui transitaient par un grossiste Belge. Ma chance fût d’avoir déjà parmi mes clients de nombreux britanniques qui avaient déjà eu, pour la plupart, des bassins à koï lorsqu’ils vivaient en Angleterre. Je trouvais là, tout naturellement, une clientèle bien avertie et connaisseuse!

 

Le développement de l’activité d’élevage.

production de plante aquatiqueEn 2000, la serre aménagée est modifiée pour les grosses carpes et les vairons de manière plus attrayante pour les amateurs de koï.

Du matériel très spécifique commence à être vendu et, en 2001, une installation assez importante est ajoutée pour les plantes aquatiques.

En 2002, un bâtiment de stockage pour les bassins est édifié.

Au milieu des années 2000, une nouvelle modification intervient dans la serre avec l’arrêt des plantes aquatiques et une augmentation du nombre de bassins pour les carpes koï.

La spécialisation vers la carpe koï.

L’année 2007 marque un revirement de l’activité par la diminution de la production destinée au repeuplement au profit des carpes koï. Deux années plus tard, la marque France Carpe Koi & Bassin est créée avec la mise en ligne d’un premier site web… Pour voir !

En 2012, le hangar est modifié en bassin à carpe koï avec un grand bassin de 70m3 et trois bassins plus petits (20 et 10m3).

En 2013, une « serre magasin » est construite pour permettre aux visiteurs de choisir leurs poissons et leur matériel.

vente de carpe koiAprès une trentaine de voyages au Japon, la pisciculture de Saint Morat élève aujourd’hui, environ 4000 carpes koï par an en provenance de plus de 30 éleveurs japonais.

Nous produisons toujours un peu de poisson d’étang mais en plus faible quantité.

 

Jean Louis Cristini, fondateur de la pisciculture de Saint Morat.

Jean Louis Cristini
Jean Louis Cristini, c’est moi !